Les Ombres de l'Apocalypse by Greenwood Ed

Auteur:Greenwood Ed [Ed, Greenwood]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Royaumes Oubliés
Éditeur: Fleuve noir
Publié: 2014-06-02T22:00:00+00:00

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— En arrière ! crièrent Belkram et Itharr à l’unisson. Mourir stupidement ne résout rien !

Du haut des remparts, des volées de carreaux pleuvaient sur les insurgés. Les Valiens s’écroulaient, gémissant dans la boue.

Les survivants refluèrent, abandonnant derrière eux les cadavres des deux camps.

— Que faites-vous, imbéciles ? cria Irreph aux Ménestrels, les fustigeant de son indignation. Une fois nos rangs brisés, les Loups auront beau jeu de nous abattre les uns après les autres, comme des chiens !

— Haut connétable, répliqua Belkram, il nous faut nous replier et rallier les autres villageois avant que les sorciers puissent riposter !

À grand renfort d’éclairs et des volutes de fumée, Angruin Caporage fit une apparition remarquée, Son rire mauvais retentit sur le champ de cadavres. Puis il tendit les bras.

Les pierres qu’on lui lançait retombèrent, inoffensives. Un juron aux lèvres, Mulmar saisit sa fille par un bras et fuit à son tour en direction du village.

Haletant, il retrouva les Ménestrels tapis dans une ruelle sombre.

— Nous n’avons pas un seul arc pour nous défendre ! lâcha le connétable. Ces maudits Zhentilars ont tout confisqué. Quant aux hommes qui savaient s’en servir, ils ont été mutilés, traqués ou pendus haut et court sur la place du village.

— Vous aviez beaucoup d’archers ? souffla Itharr, recroquevillé contre un mur.

— C’étaient mes soldats, dit Irreph d’une voix atone. Tous, jusqu’au dernier…

Des éclairs magiques coururent dans les rues du village ; des cris retentirent et moururent aussitôt. Des fuyards tombèrent carbonisés.

Sur le pas des portes, à l’entrée des ruelles, d’autres Valiens se montrèrent, arme au poing.

Avec un rire cynique, Caporage tendit les bras. Une boule de feu dévala la grand-rue. Quand les hurlements cessèrent, une odeur de chair brûlée flotta de plus belle dans les airs.

Les paysans prirent la fuite.

Les Ménestrels et le connétable échangèrent des regards désespérés.

— Je refuse de battre en retraite, jura Irreph. Ils ne m’auront plus !

— Nous ne vous quitterons pas, assura Belkram.

— Au contraire ! Aussi vrai que je suis le haut connétable de ce pays, vous allez m’obéir ! Emmenez ma fille loin d’ici, à la cour d’Azoun, ou chez Mineira, une guérisseuse résidant à Saerb. Par l’intermédiaire des Ménestrels, elle contactera Elminster de Valombre. Bientôt, quand ce nid de serpents aura été nettoyé, Ylyndaera me succédera.

— Nous sommes des Ménestrels, répondit Itharr, et nous étions précisément venus chercher Elminster ici.

— Ici ? se récria Mulmar. Alors tout n’est peut-être pas perdu !

Deux éclairs magiques traversèrent la place, telles des étoiles filantes, et frappèrent Caporage.

Criant de rage et de surprise, celui-ci tituba.

Un autre duo de projectiles le prit pour cible. Cette fois, Mulmar, sa fille et les Ménestrels en repérèrent la source : un vieil homme dépenaillé, tapi derrière un étal. Près de lui se tenait une jeune femme, épée au poing.

— Je la reconnais ! s’écria Itharr. Elle fait partie des Chevaliers de Myth Drannor : son nom est Sharantyr !

— Alors son compagnon doit être Elminster, déduisit Belkram, désignant le vieillard qui brandissait un bâton de sorcier.

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